Dans les sous-sols de l’opéra Garnier rôde une présence maléfique, un « fantôme » : Erik, personnage défiguré épris d’amour pour la cantatrice Christine Daaé. Il intrigue pour qu’elle obtienne le premier rôle, avant de lui réclamer son amour en retour. Mais celle-ci, découvrant la profonde laideur de celui qu’on appelle le Fantôme de l’Opéra, cherche par tous les moyens à échapper à son emprise, avec l’aide de son prétendant.
Adaptation du roman éponyme dû génial feuilletoniste Gaston Leroux, le film est un des projets prestigieux d’Universal des années vingt. Le cinéaste Rupert Julian envisagea d’abord de filmer à Paris, au sein même de l’opéra Garnier. Le décor fut finalement reconstitué en studio. Spectaculaire et plein de rebondissements, le film exploite les situations jusqu’à leurs extrêmes et joue essentiellement sur la peur : angoisse du vide, de l’obscurité des coulisses, des trappes et des passages secrets et souterrains. L’exploration des sous-sols labyrinthiques et hantés de l’opéra est un diamant de suspense topographique.
-Voir aussi la table ronde René Navarre, Arthur Bernède, Gaston Leroux et la Société des Ciné-Romans avec François-Marie Pons (petit-fils de René Navarre), Daniel Compère (historien du livre et un spécialiste du roman populaire, maître de conférences à l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3).
[animée par Frédéric Mercier (membre des rédactions de Positif, Transfuge, et chroniqueur hebdomadaire dans l’émission Le Cercle sur Canal +)]
Vendredi 2 juin 11h30